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vendredi, octobre 31, 2003

Jamais trop tard pour faire son boulot 

Je viens de découvrir que le livre qui a reçut le Booker Prize cette année est déjà traduit en français : Le bouc émisphère (en anglais Vernon God Little) chez Seuil. Ce livre raconte l'histoire d'un massacre genre Colombine au Texas à travers la voix du semi-idiot innocent accusé de l'avoir perpétré.
Profitons en pour préciser que c'est Coetzee qui a eut le Nobel de littérature cette année, et que je conseille particulièrement Mickael K., sa vie, son temps (chez POINTS), qui en son temps avait aussi eu ce fameux Booker Prize. Coetzee l'a au une deuxième fois pour Disgrace (pas lu, mais c'est un livre qui n'a jamais eu la moindre mauvaise critique -- attendez, pas sûr que ce soit forcément bon signe ça...).

(Pour ceux que ça intéresse, DBC, dans DBC Pierre, signifie Dirty But Clean : clean depuis ses anciens déboires décrits ainsi par Libération : un voisin lui a tiré dessus à Mexico, il a cumulé des centaines de milliers de dollars de dettes, a cultivé de la drogue, s'est adonné au jeu, et laissé derrière lui quantité de femmes abandonnées. Ben oui, que serait un livre sans l'innénarable vie de son auteur ?)
La caravane passe, les chiens aboient /

Mon corps est à vendre 

Voici enfin venue l'heure de la petite annonce personnelle : je suis à la recherche d'un emploi sur Paris.
Si vous avez en bas de chez vous une librairie, si vous vous sentez l'âme assez charitable pour lui demander s'il n'y aurait pas besoin de quelqu'un, si on vous répond oui, peut-être, faut voir, n'importe quoi,... contactez-moi gentiment.
Si vous travaillez dans une librairie, pistonnez-moi.
Si vous travaillez à la FNAC en librairie, pistonnez-moi aussi.
Si vous êtes Gérard Collard, je suis 100% A VOTRE DISPOSITION pour travailler à la Griffe Noire ! 200, même.

Sinon, je me mets à genoux même si ça ne sert à rien, si vous avez moyen de moyenner pour que je trouve même une toute petite place en stage, en temps partiel, ou en temps universel en maison d'édition, c'est ici et uniquement ici qu'il faut faire mon bonheur. Je serai sage, je ne mordrai pas et j'obéirai comme un bon toutou au poil brillant et à l'esprit vif et agile que je suis.

Bref, si jamais vous trouvez du boulot pour moi à Paris, n'oubliez pas : je peux vous vendre mon âme pour pas cher, et vous en tirerez beaucoup de profit en plus de ma reconnaissance éternelle.
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Philosophie ASSEDIC 

Entendu dans les (très longues) files d'attente de l'ASSEDIC :
"Prendre la parole, c'est déjà être humain."
Je pensais pas retrouver ce genre de formulation ailleurs que dans un dissertation de philo de Terminale Littéraire. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
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Claro, label qualité 

Claro est le traducteur français le plus surprenant du moment. D'abord parce qu'il a atteint un statut de traducteur star qui lui permet de choisir lui-même ce qu'il traduit et de le proposer ensuite aux éditeurs. Et surtout parce que ses choix sont pour ainsi dire ce que l'on peut trouver de mieux en matière de littérature étrangère bizarre, expérimentale, difficile ou trash (dans le meilleur sens du terme). A l'occasion de la mention de l'une de ses dernières traductions par Lire (et en rappelant en passant un vieil article que lui avait consacré le Nouvel Obs), petite revue de traduction :
les deux dernier en date d'abord, Le poème pornographe de Michael Turner et Agonie d'Agapè de William Gaddis,
le désormais légendaire La Maison des Feuilles de Mark Z. Danielewski
Mason et Dixon du cultissime Thomas Pynchon
Habitus de James Flint
Le Chien de ma chienne de Arthur Bradford
Putain, c'est la Guerre ! de David Rees (livre graphique)
Le Courtier en Tabac de John Barth (livre culte aux USA)
et tout Dennis Cooper (Try, Frisk, ...)

PS : et si vous tenez tant à savoir ce que ça fait de ne pas être un traducteur star, regardez ce qu'il traduisait avant...)
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La réserve d'Indiens européens ???!!! 

Moi, cet article, je n'y ai rien compris ! On dirait surtout un résumé vaguement sous acide des années 60/70 américaines. Sauf que c'est un livre sur la French Theory et qu'à la première ligne j'aurais aimé qu'on m'explique (parce que je suis ignare et que ça se voit) ce qu'est la French Theory. Mais ça, c'est toujours trop demander d'un critique français : si c'est pas délayé dans la semoule, ah bah, c'est pas une bonne petite critique littéraire française...
L'extrait pourrait peut-être me renseigner, finalement, mais l'article m'a trop énervée, je retourne me coucher.
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La "reine vieille et fière" contre San-Kukaï 

Les éditions Arléa publient une anthologie d'haïkus (encore). Le haïku est le nouvel objet à la mode pour les branchés qui s'habillent chez Colette et se sustantent au Café de Flore. Remarquez bien que je n'ai rien contre le haïku, c'est même extrêmement beau quand c'est traîté en objet littéraire de qualité et non en dernier plan marketing importé du Japon dans le même paquetage que Pikachu. Mais les amateurs de haïkus d'aujourd'hui (moi autant que les autres) ont trop tendance à oublier que le haïku n'est pas apparu en France avec le manga et le bug de l'an 2000. Eluard ou Claudel, écrivains plus que sérieux et plus qu'allergiques aux modes éphémères, pratiquèrent le haïku, et en français : ce faisant le haïkus en français, en occitan ou en breton est devenue une spécificité. Et c'est donc une Anthologie du Haïku en France que publient les éditions Arléa, anthologie qui regroupe près de 80 auteurs.
Une curiosité, donc, à consulter aussi pour sa liste de sites internet consacrés aux haïkus.
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jeudi, octobre 30, 2003

Viens dans ma cage, j'irai voir comment est la tienne 

Une détenue de longue peine, incarcérée à Rennes, fait partie du jury du prix Wepler-Fondation La Poste qui sera décerné en novembre. Grande lectrice, âgée de 24 ans, Sandrine G. a reçu tous les livres en prison pour établir sa sélection. Plusieurs membres du jury ont demandé à lui rendre visite dans les prochaines semaines.

(Trouvé dans Le Nouvel Observateur)
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Paris is bogus 

"Paris is bogus in its lack of genuine nationality. No one can feel a foreigner in Monte Carlo, but Paris is cosmopolitan in the diametrically opposite sense, that it makes everyone a foreigner." (From Labels.)
Evelyn Waugh, dont c'est cette année le centenaire de la naissance (publié surtout chez 10/18).

(Trouvé chez Maud Neuwton qui l'a elle-même trouvé )
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Parce qu'il y a des médecins qui n'ont rien d'autre à faire, comme soigner la grippe par exemple 

A Washington, il font plaisir aux mamans en diagnosticant la migraine Poudlard (Hogwarts Headache) à leurs sales chiards qui sont devenus beaucoup trop sages depuis qu'ils ont découvert la littérature.
Parce que, au fond, vous savez bien que lire c'est très très mauvais pour votre karma, non ?
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Maisons d'édition à vendre 

Si on avait pu croire un instant que l'affaire VUP avait été étouffée par Lagardère (Vivendi Universal Publishing racheté par Hachette, ce qui donnait au groupe le monopole sur la quasi totalité de l'édition française, sans parler des étrangères : comme si du jour au lendemain, 70% des restaurants français devenaient des MacDos...), c'est parce que les vilain petit monsieur avait décidé de nous prendre pour des abrutis : il a renommé VUP en Editis (c'est un stagiaire en agence de pub qui a du trouvé ce nom) pour qu'on s'embrouille les pattes. Raté : Bruxelles, fine mouche, a flairé le coup. Donc, Lagardère va devoir vendre environ 50% du gros pactole. A se demander si ça valait la peine de l'acheter pour se faire taper sur les doigts et devoir le refourguer en douce.
A priori, la fin du monopole, c'est une bonne nouvelle, non ? Non. Parce que les maisons d'édition risquent d'être achetées par n'importe qui et gérées n'importe comment. D'abord, il y a peu de chance pour qu'elles soient rachetées par d'autres groupes français : à part Gallimard, Seuil, Mango, Albin-Michel... , il n'y a plus grand monde d'indépendant dans l'édition de notre beau pays, et ceux qui restent ont bien assez à faire pour se gérer tous seuls.
Pour éviter ça et faire face au gros mastodonte Hachette, l'idée de Bruxelles (qui se fout en fait du monopole et veut juste maintenir la "concurrence" ; on n'a pas la même conception d'une concurence juste et saine) c'est de vendre le tout en bloc. Youpi ! Combattons le monopole par le monopole! Mieux : vendons à un groupe français (Albin-Michel... surprenant, non ?, que le choix se porte sur une maison d'édition dont les sympathies de droite sont bien connues...) aidé par l'état, qui bien sûr n'aura pas envie de profité de cette main-mise sur + de 50% de l'édition française... Si on y réfléchit trop, cette histoire a un petit côté Orwellien.
Remarquez, ce serait peut-être pire que 50% de l'édition française soit racheté par un groupe allemand ou un groupe italien...
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mercredi, octobre 29, 2003

Le chat qui expire 

Depuis Shakespeare, on a rien inventé de mieux pour trouver de bonnes insultes. Bonne nouvelle ! Quelqu'un en a fait générateur. Allez sur le site, et il vous insultera autant de fois que vous le demanderez : je recommande une très bonne dose de masochisme.
En ce qui me concerne : [Thou] appeareth nothing to me but a foul and pestilent congregation of vapours.
Et bien sûr : [You] speak an infinite deal of nothing.
Ce qui me correspond à la perfection, n'est-ce pas ?
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Heileen-ze-Kid of SunParis (mais pas trop sun aujourd'hui) 

Posons-le comme un postulat de départ incontournable : je suis une gamine très attardée dans l'âge adulte, et bordel!, j'adore ça.
Ceci pour dire que je suis fan de livre pour enfants/adolescents. J'ADORE Michael Ende qui a écrit L'Histoire Sans Fin et Momo, deux très très grands monuments de la littérature enfantine (c'est comme ça qu'on dit, mais c'est débile, on devrait dire littérature tout court). J'ADORE Erich Kästner (Emile et les détectives, Deux pour une, ...). J'ADORE Frances H. Burnett (Le Jardin Secret, La Petite Princesse, Le Petit Lord Fauntleroy, ...). Ces trois auteurs ont fait de moi la grande lectrice que je suis aujourd'hui. Alors maintenant, quand je vois un livre pour enfant, je suis dessus comme une affamée. Donc, J'ADORE Harry Potter et J'ADORE Philip Pullman et sa trilogie de La Croisée des Mondes.

Tout ça pour dire que j'ai acheté aujourd'hui, parce qu'il pleuvait trop pour rester dans la rue, le deuxième tome de l'autre célèbre trilogie de Philip Pullman qui n'avait pas encore été traduite en français, celle de Sally Lockhart. Le premier tome, La Malédiction du Rubis, était tellement cros, cros bien, que je l'ai même recommandé à des gens qui ne lisent pas de livres pour enfants, qui m'ont dit merci. Ces trois romans (le deuxième intitulé Le Mystère de L'Etoile Polaire) sont des pastiches (pas des parodies, ne confondez pas. Le pastiche, ce n'est pas --forcément-- comique) des romans policiers du 19ème siècle, genre Wilkie Collins. Dans les livres de Philip Pullman aucun ingrédients ne manque et l'écriture est aussi superbe que dans La Croisée des Mondes (qui comme par hasard -- il n'y a pas que moi qui croit que les livres pour enfants c'est génial-- est en ce moment réédité chez Folio SF: Les Royaumes du Nord, La Tour des Anges, et Le Miroir D'Ambre). Voilà.
Sinon, je me suis fait un petit plaisir coupable (mais pas trop parce que mon argent ira à une organisation caritative) : je me suis acheté Le Quidditch à travers les âges et Les Animaux Fantastiques, deux tous petits bouquins pas chers à offrir à vos enfants pour Noël en complément du dernier Riri Potdfleur (quoique vue le prix du bouquin je comprend qu'on puisse préferrer l'offrir tout seul !) : c'est juste pour le plaisir d'avoir les traductions de Jean-François Ménard pour les figures de Quidditch (Je bénis JFM entre tous les hommes pour ses merveilleuses traductions !). Pour les amateurs.

Pour finir sur une petite note en colère, parce que là, j'ai l'impression de ne plus me reconnaître, on va parler de JK Rowling (oui, toujours Harry Covert) et de Gallimard : la première a offert les droits du premier chapitre de HP aux SDF allemands pour qu'ils le publient dans leur journaux équivallents à Sans Logis chez nous. Fantastique ! Comme il lui en reste 37 (chapitres) à la bonne dame, elle a pas du voir la différence, mais les SDF, si. Mais en France, nenni, nada, rien. Que dalle. Pourtant, la traduction française est la dernière à sortir au monde. Donc, donner le premier chapitre au SDF gaulois, ça aurait été gentil autant pour les SDF que pour les enfants. Mais Gallimard doit être un peu trop près de ses sous.
RRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!!!!!!!!
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Youki ! 

Je suis la seule page référencée par Google pour "Vol à l'étalage astuces" : alors moi je dis Youki ! Vive les voleurs !
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mardi, octobre 28, 2003

Effet de mode 

Je fais un petit sondage pour Halloween (je m'ennuie un peu, ce soir) : quel est le roman / la nouvelle qui vous a le plus effrayé ? Moi, je cite tout Lovecraft (j'arrive pas à faire un choix : à chaque texte, il me met en transe. Même en été, en plein soleil de midi, j'ai aussi peur qu'au fond de mon lit à minuit. Donc je recommande Lovecraft. C'était la séquence pub : ben oui, maintenant la pub pour les bouquins, c'est légal.)

Répondez dans les commentaires : vous avez jusqu' au 31/10, bien sûr. Après : Halloween, fini, enterré.

Edit : alors comme ça tout le monde s'en fout de mon sondage ? Vous avez raison, va.
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Je cherche un traducteur 

emetic, en anglais, ça veut dire quoi ? Mon dico (Hachette-Oxford Compact, quand même) sèche. Petite indication : c'est sans doute très très méchant.
J'aimerais juste comprendre ce que dit cet auteur (Andrew O'Hagan) à propos d'une émission sur les 100 livres choisis par le public (si j'ai bien compris, mais je m'en fous un peu, ça se passe sur la BBC, et entre elle et moi, il y a la Manche. C'est très large la Manche.).
Somebody said that The Big Read was not just un-literary but anti-literary and I think that's right," he said.
"It is based on the assumption that the opinion of the public is always beyond reproach."
O'Hagan added that he "hated the opinion of the population".
"Their choice in books is bound to be emetic, and so it has proved to be."


Je suis souvent assez d'accord : c'est marre de toujours voir le Seigneur des Anneaux en tête des tops. Sauf que c'est quand même pour ce même public que les écrivains écrivent. Et si ils vendent, le public n'est donc pas aussi con que ça. Remarquer, O'Hagan écrit peut-être pour les chats errants et les rossignols, et dans ce cas-là, je n'ai plus rien à dire. Faîtes excuse.
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J'l'aurais pas cru 

Judges in aesthetic competitions, according to Victor Ginsburgh, a professor at the University of Brussels, are simply not very good at identifying art works that future generations will acknowledge as great.

Je suis désespérée : vous voulez dire que La maîtresse de Brecht ne sera pas donné à étudier pour le Bac de français par mes enfants?
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La mienne est très 1993, année où elle est apparue 

Pamela Anderson, innénarrable interprête de CJ la malice (pour Colossales Jojos) dans Alerte à Malabar (ouais, je regardais à l'époque où elle se tirait les cheveux avec l'autre blondasse sur-dimeseinnée), vient de signer un contrat pour deux romans, qui précisons le, ça ne coûte rien, ne sont pas encore écrits. Les capacités littéraires de la jeune femme, si l'on en juge par son phrasé naturel, sont exceptionnelles :
exemple 1 : My breasts, they're so 1999, you know
exemple 2 : Journaliste : 'If a guy really wants to impress you, Pamela, what should he do?'
Pam-pam : 'Besides penetration? It's the little things


(Via Maud Newton)
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Je veux ça pour Noël 

C'est un truc dément, et j'adore les trucs déments. C'est un peu Borgésien sur les bords (aux 2/3 de l'article vous apprendrez que c'est plus que l'effet recherché), et j'adore Borges. En gros, The Tackeray T. Lambshead Pocket Guide to Eccentric and Discredited Diseases (avec fabuleuse couverture en prime) c'est un guide de maladies qui n'existent pas, toutes inventées par de écrivains connus (Moorcock, Neil Gaiman, pour ne citer que les plus célèbres), par un médecin qui n'existe pas (tête d'agneaux ! Je sais que je suis bon public, mais j'y peux rien !) : elles sont repertoriées le plus sérieusement du monde, médicalement s'entend, par un vrai médecin, avec illustrations à l'appui. Et pour les maladies les plus bizarres ("The Malady of Ghostly Cities" : In this disease, people turn into whole cities in barren, remote locales, their essence contained in libraries in the heart of the cities.), un opuscule particulier a été composé, supposément écrit par Borges (haha ! qu'est-ce que je disais) entièrement en espagnol, et traduit pour l'occasion (donc les malades à l'origine de ce livre ont écrit, et la version anglaise et la version espagnole !).
Un exemple : le balistic organs syndrome (PDF). Je vous laisse le plaisir de la découverte...

Voilà, si quelqu'un se sent l'âme généreuse pour Noël, moi je veux ça!
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Google Keywords Contest 

Que le nécrophage qui est venu chez moi en tapant Marie Trintignat nue retourne au Diable voir si elle y est. Mais j'admet que le résumé fait par Google de mon site était tout ce qu'il y a de plus alléchant :
... réunies des six livres sélectionnés pour le Booker Prize Marie Trintignant et
Lio ... sang de sa future défloration, se désabille pour se coucher nue dans le ...


Ouais, j'ai dis ça, Mea Culpa. Mais je parlais du Petit Chaperon Rouge : comme ça vous êtes rassurés, je ne suis qu'une vulgaire perverse polymorphe. Rien que de très classique.

PS : mon pervers en goguette est suisse. Pour remettre à l'heure les pendules de tous ceux qui croient qu'il n'y a que les québecois qui tapent des requêtes débiles sur Google.
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lundi, octobre 27, 2003

Clairevoyance mal-vue 

Je parlais cet après-midi de l'incroyable timing des éditions 10/18 qui republiait Vila-Matas juste à temps pour être raccord avec son prix Médicis (mais je suis assez mauvaise langue, vue que chez 10/18 ils avaient prévu leur coup depuis au moins le début de l'année). C'était avant que je lise Le Monde des Livres (attention PDF) et que je me fasse une grosse colère : parmi les livres sélectionnées pour le Femina et le Médicis, beaucoup ont eu droit à un article dans le Monde (ce n'est pas le problème), mais bizarrement, c'est juste la semaine de la remise des deux dits prix que le célèbre supplément traîte et Vila-Matas (p.4 du PDF), et Magda Szabo (p.8). Curieux, non ?
J'aime pas qu'on me prenne pour une truffe. Non vraiment, j'aime pas.
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Je cite la dépêche tel quelle 

Ecolo
J.K. Rowling amie des arbres
20/10/2003
Lire.fr
J.K. Rowling aurait demandé à ce que le prochain volume d'Harry Potter soit entièrement imprimé sur papier recyclé. Petite estimation des économies ainsi réalisées: environ 6 500 000 arbres.


La forêt amazonienne remercie la magique JK, mais s'inquiète : sachant que malheureusement, cela coûte plus cher d'utiliser du papier recyclé (parce que c'est plus cher de le fabriquer), le prochain tome de Riri, il sera a combien : 40 € ? A ce rythme-là, le tome 7, il faudra se cotiser à plusieurs pour se l'acheter.
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Voyage au bout de l'adoration 

Finalement, on en revient toujours à cette bonne vieille adoration pour Céline. Ce qui est aussi une autre manière de dire que la plupart des blogueurs sont des hommes : eh, oui, parce que parmi mes ami-euhs (littéraires ou autres), Céline, c'est bien, mais c'est pas ça non plus. Par contre, pour les mecs, c'est radical : "Céline, ah ouais, de la balle..." Visiblement, on a rien inventé de mieux depuis le foot. Tout ça pour vous donner les résultats du petit sondage Biblioblog (si vous avez suivi depuis un petit moment ce blog, vous savez ce que c'est), et les choix de chaque participant.
Conclusion : trop de SF (mais c'est ça aussi les garçons...).
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J'en ai marre de faire rubrique nécrologique 

Mais je suis bien obligée : cette année est une sale année. Après James Welch et Thomas Savage, c'est au tour de Manuel Vázquez Montalbán, très connu pour sa série de romans policiers Pepe Carvalho, de partir sans laisser d'adresse. Bibliographie complète.
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Ah, bordel, y'a des choses qui ne changent pas 

Blogger, par exemple...
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Pathétique 

"On vous le disait en titre, cette année le Prix Goncourt a été attribué avec deux semaines d'avance, ce qui fait grincer bien des dents." Comme je ne regarde plus le vingt heures parce que poivre m'emmmerde et pujadas me fait chier, et inversement proportionnel, ce titre-là je l'ai manqué (mais comme j'ai fait littéraire, théâtre et observation de la décadence de l'intelligence maigrichonne des médias en option à la fac, j'ai pu vous la reconstituer en intégralité, avec le sourire Colgate en plus).
Mais en fait, j'ai rien manqué : c'était censé être un coup de pub du tonnerre de feu de Dieu à faire mordre la poussière au Femina, qui franchement commence à fairche les jurés du Goncourt comme un ongle incarné depuis 50 ans (70 ans ? on s'en fout en fait), et c'est un coup de pub qui s'est pris un gadin du feu de tonnerre de Dieu, puisqu'à part Yahoo News et Albin Michel qui a reçu le prix (oui, parce que le Goncourt c'est un prix chic qui récompense une maison d'édition, de préférence choisie sur panel restraint de 5 candidates, plutôt qu'un auteur : en France, on a la littérature qu'on mérite, na !), personne n'en a rien su, même pas moi. Pourtant pas faute de rester informée... Le plus drôle dans cette histoire étant quand même que les jurys du Femina et du Goncourt avaient passé un accord (de principe ou papier ?) Alors là je crie au scandâle ! Mais surtout je croise les doigts pour que l'accord ait été tout ce qu'il y a de plus officiel avec plein de petites signatures officielles, comme ça va y avoir du sport : un procès, plein de bruit, de fureur, et bien sûr, beaucoup, beaucoup d'argent en jeu. De quoi remplir mes soirées d'hiver. Je m'ennuie trop, c'est bien connu.

Sinon, pour parler de choses plus intéressante, le prix Femina a été accordé à Dai Sijie, pour Le complexe de Di. Comme j'avais bien aimé La petite tailleuse... (ça cassait pas quatorze pattes à un canard, attention, mais par rapport au reste de la production franchouillarde, franchement, c'était du Steinbeck : ça vaut la peine de le lire), je n'ai pas lu mais je recommande les yeux fermés.
Femina étranger : Magda Szabo pour La porte.
Médicis : Hubert Mingarelli pour Quatre soldats.
Médicis étranger : Vila-Matas pour Le mal de Montano. Ca tombe bien (et là j'ouvre beaucoup trop grandes mes petites mirettes pour que même vous derrière votre écran vous réussiez à manquer mon air ultra-dubitatif devant cette incroyable coïncidence : comme dirait Buffy : "Il n'y a que deux choses auquelles je ne crois pas : les coïncidences et les petits lutins." En ce qui me concerne, je laisse le bénéfice du doute aux petits lutins, mais les coïncidences...), je disais donc, ça tombe très bien, 10/18 vient de rééditer deux de ses livres en poche (Bartleby et Cie lui même sélectionné pour le Médicis étranger en son temps..., et Etrange façon de vivre) . Que nous sommes incroyablement chanceux que certains éditeurs aient été admirablement pourvu du don de double-vue.
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Ce que c'est bon de savoir qu'on est aimééééééééééééééééeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

Non, sérieux, revenir pour découvrir qu'on m'aime encore plus quand je suis pas là que quand je suis là, franchement, ça fait du bien au moral, non ? Avant de partir, après,... je sais pas moi ?, deux mois à vous tenir la jambe, j'avais eu un peu moins de 600 visiteurs (je suis nulle en maths, disons que je compte très large) : je reviens, et ô dazzling miracle of that imperfect worldwideweb world que j'aime tant, j'ai réussi à faire exploser mon plafond de visites à presque 1500. J'en déduis donc que
soit a) j'emmerde tellement les gens que c'est mieux quand je parle pas, et dans ce cas-là, conseil avisé de dernière minute, vaut mieux que vous alliez googler ailleurs (sûre qu'il vous avait manquer mon charmant caractère que même ma mère crie "pouce!" quand je l'utilise en vitesse de croisière ;-))) ),
soit b) vous êtes venu quarante fois par jour voir quand c'est que je revenais enfin, parce que vous m'aimez tellement que c'en est indécent, et j'adore l'indécence, alors continuez à m'aimer, m'aduler, me vénérer,...

Oui, maintenant que je suis revenue, que je suis là, aimez-moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

edit : pardon, pardon, j'ai été un peu emportée par mon élan, ma non-bosse des maths et une petite tendance des doigts à taper plus vite que la tête ne pense, c-à-d là où vous avez lu 1500, il faudra relire 1150. Mais ça ne change pas vraiment ce que je disais dans ce petit post de re-rodage.
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